Obesite
Obésité : les solutions de la médecine chinoise
Par Philippe Sionneau
Article paru dans la revue Biocontact de Juin 2006
Une alimentation saine et mesurée ne suffit pas toujours à garder la ligne.
Pourquoi ? Réponses étonnantes de la médecine chinoise, parfois à contrecourant
de la pensée occidentale…
L’obésité devient un véritable phénomène de société. Aux Etats-Unis, C’est bientôt un adulte sur
quatre qui est obèse ! En France, elle progresse dangereusement, surtout chez les enfants. Selon
l’étude ObEpi 2003, conduite par l’Institut Roche de l’obésité en collaboration avec l’Inserm et
portant sur presque 48 millions de Français, les individus souffrant de surpoids ou d’obésité sont
passés de 36,7 % en 1997 à 41,6 % en 2003. L’obésité dite massive (la plus grave) a doublé
durant la même période. On estime que si cette progression alarmante continue, il y aurait 20 %
de Français obèses en 2020…
On pourrait croire que ceux qui veulent maigrir souffrent avant tout d’un problème d’image de
soi, influencé par le canon de beauté édicté par les magazines féminins ou le cinéma américain.
Faux. Les scientifiques ont démontré récemment que le surpoids favorisait le diabète de type II,
le cancer du côlon, du rein, du sein et de l’utérus, l’excès de cholestérol, l’hypertension, les
maladies cardiovasculaires (y compris infarctus du myocarde et accidents vasculaires cérébraux),
l’arthrite, les calculs biliaires, la stérilité, le ronflement et l’apnée du sommeil, la cataracte. Audelà
d’un effet de mode, maigrir est devenu une nécessité médicale pour beaucoup d’entre nous.
Les causes de l’obésité
Nombreux sont les chercheurs qui tentent de trouver des solutions pour traiter l’obésité et le
surpoids. Chaque année, de nouveaux régimes voient le jour et stimulent la curiosité du grand
public. Cependant, au final, il est rare qu’une nouvelle méthode tente vraiment d’appréhender les
mécanismes de la prise de poids. Pour la médecine chinoise, il est essentiel de comprendre les
processus pathologiques de ce trouble. Une observation attentive pendant plusieurs siècles lui
permet de dire qu’il n’existe pas « un » seul et unique type d’obésité ou de surpoids mais
plusieurs. Et comme la nature de chacun d’eux est différente, les traitements sont différents.
La manière dont la médecine chinoise analyse et conçoit la physiologie humaine est différente de
celle de la médecine occidentale (et donc de l’homéopathie, de la naturopathie, de l’ostéopathie,
etc.). Elle a été créée il y a 3 000 ans et dans un contexte philosophique et culturel très différent
du nôtre. Il faut donc accepter d’observer le monde avec une autre lorgnette que celle de la
science mécaniste occidentale. Par exemple, les organes tels que rate, reins, poumons, foie, coeur,
vésicule biliaire, intestin grêle, gros intestin, estomac, vessie… ont très peu de points communs
avec notre approche actuelle du corps humain. Ils possèdent des fonctions dans l’organisme assez
différentes de celles que nous leur attribuons chez nous. Nous sommes donc dans une autre
matrice de pensée.